Chers
parents,
Au
cours de cette année pastorale qui s’achève, le diocèse m’avait
donné la responsabilité de suivre vos enfants de 6è inscrits à
l’Aumônerie Guillaume Budé et à celle de la Vallée du
Réveillon. Je les ai suivis dans leur démanche pour approfondir
chacun sa foi au Christ mort et ressuscité
pour le salut de tous. A
travers ces lignes, je m’adresse aux parents dont les enfants
viennent d’affermir leur foi devant Dieu et à l’assemblée le
week-end du 15/16/23 juin, mais aussi à tous les jeunes, afin de ne
pas « vous laisser dans l’ignorance » au sujet de vos
enfants. A la retraite, je leur ai demandé de m’écrire une lettre
où chacun devait motiver sa demande et sa démarche vers la
profession de foi où ils se réapproprient les signes du baptême
qu’ils ont reçu sans doute comme bébé. Grande a été ma
surprise, chers parents : je suis stupéfait de la qualité des
lettres de vos enfants. Oui ! La foi, ce mot qui tire son
origine du latin « fides », signifie « confiance »,
« croire » « crédible ». Pour le chrétien,
la foi, c’est ce sentiment d’une totale confiance, d’un abandon
total au Dieu, source de toute vie. La foi, c’est croire, c’est
espérer en Dieu. « La
foi, c'est la réalité de ce qu'on espère, l'attestation des choses
qu'on ne voit pas ». (Hébreux 11 :1). Ce qui m’a le
plus surpris, c’est de voir jaillir dans le cœur des enfants les
mots comme : je fais ma profession de foi parce que « j’ai
envie de faire le cœur à cœur avec Jésus ».
Oui, faire cœur à cœur avec Jésus, c’est d’abord laisser
Jésus prendre place au-dedans de moi, c’est donner à Jésus toute
la place, et accepter cette rencontre avec le Christ, toujours
renouvelée par la prière. Oui, la prière reste le lieu de
rencontre et d’intimité avec Dieu. Elle nous permet de dialoguer
avec Dieu. Oui, croire, c’est vraiment espérer en un Dieu d’amour,
s’abandonner à Jésus. Dans une des lettres un enfant
disait : «…Maintenant,
je crois et c’est sûr, …j’ai besoin de dire que je crois car
j’ai créé un lien avec Jésus et je ne sais pas si je pourrai
m’en détacher ».
Certes, ces phrases sont d’une profondeur incroyable surtout
qu’elles viennent du cœur d’un enfant de 12 ans. Si un enfant
par ses séances de KT arrive à créer un lien si fort avec le
Christ, qu’en est-il pour nous les adultes ? Faut-il entendre
ces mots de la bouche d’un enfant pour enfin prendre la ferme
résolution d’adhérer au Christ ? Chers parents, vos enfants
sont ces trésors qu’il ne faudrait pas perdre. Gardez-les
précieusement. Continuez à les éveiller dans cette foi qu’ils
viennent d’affermir. Pour plusieurs la démarche est inscrite dans
la vie normale de la famille. D’autres sont entrainés par la
copine ou le copain du quartier qu’il voit fréquenter au KT. Un
enfant disait : « Au
début je ne voulais pas faire le catéchisme car j’avais du mal à
croire. Les parents m’ont obligé. Mais aujourd’hui, plus
j’avance dans la connaissance de Dieu, plus je suis contente et je
sais qu’il est amour ».
Oui ! Ne négligez surtout pas leur démanche car les liens
qu’ils tissent avec le Seigneur, peuvent être source de joie et de
bonheur pour toute la famille. Aujourd’hui, j’ai envie de vous
dire, malgré vos multiples occupations, surtout dans une société
où Dieu prend presque la dernière place, de chercher à redonner au
Christ sa place au sein de la famille. Car un autre enfant disait,
« J’adhère
totalement à Jésus, car on ne peut pas le toucher du doigt, mais on
peut le toucher avec le cœur : Puis dans les moments difficiles
je peux compter sur lui, car il m’écoute, il m’aide, il me
réconforte, et me porte dans son cœur ».
Chers parents, ces quelques phrases de vos enfants sont d’une
importance pour que vous les aidiez à ce que la profession de foi ne
soit pas la fin d’un parcours catéchétique mais le début d’une
nouvelle aventure à la rencontre du Christ. J’encourage les
jeunes, avec l’aide de leurs parents et de tous les fidèles, à
rester toujours attachés au Christ à travers chaque geste et signe
de votre vie de tous les jours, et être témoins de votre foi.
Père
Maymona Alexandre